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18 mars 2009

19 Mars 2009 : Manifestation, Français / Etrangers

Leurs droits sont nos droits !

Depuis plusieurs années, mais tout particulièrement au cours des derniers mois, les attaques se multiplient contre le droit des étrangers, et contre les associations et citoyens qui les soutiennent. La solidarité devient un délit, et les chiffres pèsent désormais plus lourd que les hommes puisque c’est au nom d’une politique « performante » en matière d’expulsions que chaque jour des hommes, des femmes et des enfants sont arrêtés, à domicile, au travail ou dans la rue, pour être placés en rétention avant leur expulsion.

TRAVAILLEURS SANS-PAPIERS ? COUPABLES !

Malgré les discours (discutables parce qu’ils opposent le droit à une vie familiale et privée au travail) sur une immigration de travail qui serait une immigration choisie et les annonces de régularisation des travailleurs étrangers, les critères sont tels que de nombreux étrangers, qui travaillent en France pour certains depuis plusieurs années, sont aujourd’hui arrêtés et expulsés pour avoir, en confiance, signalé leur situation, souvent avec le soutien d’un syndicat ou de leur employeur.

PARENTS D’ENFANTS SCOLARISES ? COUPABLES !

Fichiers d’écoliers imposés aux enseignants, arrestations de parents à domicile avec leurs enfants… La protection des enfants doit primer sur la politique du chiffre les enfants doivent pouvoir grandir et se construire sans subir une politique qui les dépasse. L’école doit rester un lieu d’apprentissage des savoirs et de la vie en société et non pas devenir un lieu d’insécurité.

AMOUREUX FRANCO-ETRANGERS ? COUPABLES !

Etre Français(e) mais amoureux(se) d’un Etranger signifie être suspect. A l’heure des échanges et de la mondialisation nous réclamons pour tous les couples le droit de s’aimer sans avoir à vivre dans la crainte d’un interrogatoire fouillant l’intimité et d’enquêtes sans fin, ou de séparations de plusieurs mois ou parfois plusieurs années.

CITOYENS SOLIDAIRES ? COUPABLES !

De Calais à Marseille, les exemples se multiplient de responsables associatifs et de simples citoyens poursuivis pour aide à l’entrée et au séjour irrégulier d’un étranger. La solidarité n’est pas un délit ! Nous dénonçons l’utilisation abusive de la loi qui visait à sanctionner ceux qui utilisent la misère des migrants à des fins lucratives et non à punir celles et ceux qui agissent en humanité.

SOCIETE CIVILE VIGILANTE ? COUPABLE !

Lors de la création des centres de rétention en 1984, le regard de la société civile, via la présence d’une association,

la Cimade

, a été voulu par le législateur. La publication du dernier appel d’offres constitue un danger pour la défense des étrangers retenus : il va réduire la mission associative en rétention à une simple information sur les droits en lieu et place d’une aide effective à l’exercice des droits, et mettre en concurrence des associations qui deviennent de fait des prestataires de service.

La Cimade

a fait, en vain à ce jour, des propositions pour assurer en lien avec d’autres cette mission.

Parce que les reculs sur la condition des étrangers s’inscrivent dans un projet global de société qui vise à affaiblir notre système de protection sociale, les services publics et surtout nos libertés à tous, nous, associations signataires, refusons cette logique de criminalisation et de précarisation des étrangers et de leurs soutiens.

Depuis des années, les Sans Papiers ont exprimé leur volonté d’être reconnus et de vivre ici. Ils résistent et mènent avec courage et ténacité une bataille dure, éprouvante pour faire reconnaître leur citoyenneté.

A l’appel de

la Coordination Nationale

des Sans Papiers,  nous demandons :

Ø     La fermeture des centres de rétention, zones d’attente !

Ø     L’abolition de la rétention administrative !

Ø     L’arrêt des expulsions !

Ø     La libération de tous les migrants(es) détenus(ues) pour séjour illégal !

Ø     La régularisation de tous(tes) les Sans Papiers(res) par la carte de 10 ans !

Ø     L’abrogation des lois    Pasqua/Debré/Chevènement/Sarkozy/Hortefeux !

Ø     Le respect du droit d’asile ratifié par

la France

!

                                                   Collectif de Sans Papiers d’Angoulême

Comité de soutien

Local FSU – Le Nil

138 route de Bordeaux

                                                                          16000 Angoulême

                                             

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20 juillet 2010

Étrangers victimes de violences conjugales : la loi étend les possibilités d'accès au séjour

La loi étend les possibilités d'accès au séjour pour les étrangers 
victimes de violences conjugales. Prenant en compte les violences
commises au sein des couples, *la loi du 9 juillet 2010 aménage les
conditions de délivrance et de renouvellement des titres de séjours pour
les étrangers conjoints de Français ou entrés en France dans le cadre du
regroupement familial.*
Vous trouverez ci-dessous un extrait du Dictionnaire permanent Droit des
étrangers explicitant cette nouveauté.

Le sujet du droit au séjour en cas de violences conjugales est également
abordé par le guide des Ateliers santé droit.


L’article 11 de la loi n° 2010-769 du 9 juillet 2010 « relative aux
violences faites spécifiquement aux femmes, aux violences au sein des
couples et aux incidences de ces dernières sur les enfants », renforce
les conditions de renouvellement du titre de séjour des étrangers qui,
unis à un ressortissant français /(C. étrangers, art. L. 313-12)/ ou
entrés en France au titre du regroupement familial /(C. étrangers, art.
L. 431-2)/, sont victimes de violences conjugales.

Ainsi, l’étranger qui bénéficie d’une ordonnance de protection en raison
des violences commises par son conjoint, partenaire ou concubin
(ordonnance délivrée en urgence par le juge aux affaires familiales, au
titre du nouvel article 515-9 du code civil), se voit accorder, de plein
droit, la délivrance ou le renouvellement de son titre de séjour, « sauf
si sa présence constitue une menace pour l’ordre public ».

De même, au titre de l’article 12 de la loi, l’étranger en situation
irrégulière bénéficiant d’une ordonnance de protection se verra délivrer
de plein droit une carte de séjour temporaire portant la mention « vie
privée et familiale », sauf en cas de menace à l’ordre public /(C.
étrangers, L. 316-3)/.

Une carte de résident pourra par ailleurs être délivrée à l’étranger
ayant déposé plainte pour un crime ou un délit en cas de condamnation
définitive du conjoint, concubin ou partenaire /(C. étrangers, L. 316-4)/.

La loi envisage encore la délivrance d’un « visa de retour » à
l’étranger conjoint de Français ou entré en France au titre du
regroupement familial « dont le conjoint a, lors d’un séjour à
l’étranger, dérobé les documents d’identité et le titre de séjour » /(C.
étrangers L. 211-2-2)/. Dans le même sens, l’article 34 de la loi
prévoit que « les autorités consulaires françaises prennent les mesures
adaptées pour assurer, avec leur consentement, le retour sur le
territoire français des personnes […] qui résident habituellement de
manière régulière sur le territoire français lorsque ces personnes ont
été victimes à l’étranger de violences volontaires ou d’agressions
sexuelles commises dans le cadre d’un mariage forcé ou en raison de leur
refus de se soumettre à un mariage forcé ».

Enfin, est désormais prévue à l’article 3 de la loi n° 91-647 du 10
juillet 1991 la possibilité pour l’étranger bénéficiant d’une ordonnance
de protection d’accéder à l’aide juridictionnelle, même s’il est en
situation irrégulière.

Les ordonnances relatives aux conditions d’entrée et de séjour des
étrangers à Mayotte, en Polynésie française, en Nouvelle-Calédonie et à
Wallis et Futuna sont modifiées dans le même sens.//

*Remarque : *les violences conjugales ont pour la première fois été
prises en compte dans le cadre du renouvellement du titre de séjour par
la loi n° 2003-1119 du 26 novembre 2003 qui a prévu la possibilité de
renouveler la carte de séjour « vie privée et familiale » au conjoint de
Français lorsque la communauté de vie était « rompue à l’initiative de
l’étranger à raison des violences conjugales » subies. Un mécanisme
identique a également été mis en place pour le conjoint d’un étranger
entré dans le cadre du regroupement familial. La loi n° 2007-1631 du 20
novembre 2007 a étendu ce dispositif à la délivrance du titre de séjour,
« en cas de violence commise après l’arrivée en France du conjoint
étranger mais avant la première délivrance de la carte de séjour
temporaire » /(C. étrangers, art. L. 313-12)/.

/> L. n° 2010-769, 9 juill. 2010 : JO, 10 juill. /

*Rédaction : *Dictionnaire Permanent Droit des étrangers


19 novembre 2019

Bonjour, L'association BAOBAB vous invite ce

Bonjour,

L'association BAOBAB vous invite ce SAMEDI 30 NOVEMBRE pour deux évènements :

Un conférence de 10H à 12h30 :

« Immigration : si on se posait les bonnes questions ? »

à l'Auberge de Jeunesse sur l'Île de Bourgines à Angoulême.

Un repas/concert de soutien à partir de 18h avec les groupes :

Kortes (rock)

Les Horlogers (reprises 60's)

Mother Saturn (transe acoustique)

à 18h au Béta, 70, rue Leclerc- Chauvin à Angoulême.

Voici plus de détail sur le programme :

- La conférence (co-organisée avec AADMIE-RESF16) : « Immigration : si on se posait les bonnes questions ? »

Conférences-débat suivies d'un pot convivial, le samedi 30 novembre de 10h à 12h à l'Auberge de Jeunesse sur l'Île de Bourgines à Angoulême.

10h-11h : « Qu'est-ce qu'un·e Français·e ? » par Gaëtan Grafteaux, chargé d'enseignement à la faculté de droit de Bordeaux et juriste à Baobab.

11h-12h : « Qu'est-ce qu'un·e mineur·e ? » par Rachid Rhamani, avocat au barreau de la Charente.

À l'heure où l'immigration revient sur le devant de la scène, agitée comme un épouvantail, il est important de se poser les bonnes questions et ainsi, de prendre de la hauteur. C'est ce que nous proposons en revenant, dans un premier temps, sur l'histoire juridique de la nationalité française afin d'observer que l'étranger·e d'aujourd'hui aurait peut-être été français·e hier, ou inversement. Dans un second temps, nous nous interrogerons plus spécifiquement sur les mineur·e·s non accompagné·e·s et, particulièrement, sur les règles juridiques qui semblent avant tout créées pour « remettre en cause » la minorité de ces jeunes et ainsi, les priver de la protection de l'État français.

À 12h, un pot convivial permettra de prolonger les débats et d'échanger entre nous tous et toutes d'ici et d'ailleurs.

- La soirée repas/concert (hébergée par l'association SAXIFRAGA dans les locaux du Béta):

Dans le cadre de Festisol, la MPP et Baobab vous invitent à un repas/concert à partir de 18h. Concert solidaire des groupes Kortes, les Horlogers et Mother Saturn en soutien aux sans-papiers. Lectures et projections de films seront aussi au rendez-vous. Tous les bénéfices de la buvette et des repas seront reversés à l'association Baobab.

Nous vous attendons nombreux !

 

 

 

19 novembre 2019

Le 26 novembre 2019, au cinéma de la cité, dans

Le 26 novembre 2019,
au cinéma de la cité,
dans le cadre de Festisol,
l'association BAOBAB et la MPP présenteront  le film
"Colis Suspect"
de Rosa Pérez Masdeu et Sofia Catala Vidal
qui pose la question
"Qu'y a t'il derrière la forteresse Europe? ”
Le film se penche sur l'instrumentalisation du discours antiterroriste pour comprendre qui bénéficie, politiquement et économiquement de la fermeture des frontières de l'Union Européenne.
22 décembre 2019

Bonjour, Comme chaque année l'Association baobab

Bonjour,
Comme chaque année l'Association baobab souhaite partager un moment convivial avec les sans papier(e)s et les militant(e)s, bénévoles, ami(e)s qui nous soutiennent depuis longtemps. Nous faisons habituellement une soirée en décembre, cette fois nous avons décidez de commencer la nouvelle année avec vous alors :
RETENEZ LA DATE DU 10 JANVIER 2020 PROCHAIN, à partir de 18 h, à la MJC LOUIS ARAGON à MA CAMPAGNE,
BAOBAB organise une soirée festive ! Apportez à manger, à boire, bien sûr si vous le pouvez. Nous mangerons, nous danserons....pour fêter ensemble cette fin d'année.
 
bonnes fêtes de fin d'année et au 10 janvier prochain
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22 mars 2020

En raison des Actualités, du COVID 19 et de

En raison des Actualités, du COVID 19 et de confinement,

les permanences de Baobab sont suspendues jusqu'à la fin de la crise.

Les personnes peuvent nous appeler sur les numéros qui sont sur les liens de contacts;

nous continuons à donner des infos, si il y a urgence, si vous recevez des courriers de la préfecture ou de l'OFPRA,

dites le nous; nous vous conseillerons et dirons comment agir.

En attendant, protéger vous, éviter de sortir

 

Pour Baobab,

Jean Luc giraud

10 août 2007

SANS PAPIERS .... URGENCE !!!

                    SANS PAPIERS….SANS PAPIERS….

                             URGENCE !!!

Après les lois Pasqua Chevènement Debré Sarkozy, déjà inhumaines, c’est une véritable guerre qui est menée en France par le gouvernement Sarkozy/ Fillon/ Hortefeux contre les sans papiers qui sont considérés comme des criminels.

Ces nouvelles lois méconnaissent les droits fondamentaux tels que la liberté de circulation, le respect de la vie privée et familiale, la liberté de mariage. Le droit d’asile est bafoué par le refoulement de personnes qui arrivent de pays en guerre.Cette politique sert à nous faire peur pour que nous acceptions notre sort d’esclaves du travail dissimulé.

Nous sommes des femmes, des hommes, des enfants qui avons laissé notre pays parce que nous y étions obligés, jamais par plaisir. Nous venons de Guinée, du Congo, du Sénégal, d’Algérie, du Togo ou d’ailleurs…  Nous étions persécutés pour nos idées, notre religion ou notre appartenance ethnique nous rendant impossible toute vie ou survie. La misère créée par les rapports Nord-Sud nous pousse également à fuir nos pays d’origine.Nous sommes venus en France avec l’espoir d’y vivre en paix.

Nous sommes une soixantaine à vivre en Charente, certainement plus car obligés de vivre cachés. Nous risquons un contrôle, une arrestation et une détention pour défaut de papiers, une expulsion. Pour certains d’entre nous, non régularisés , nous vivons depuis des années ainsi dans une situation de non droit. Pour combien d’années encore ?

Nous attendons un permis de séjour qui nous permette de nous projeter dans l’avenir, de travailler légalement, de vivre, d’aimer, d’envoyer nos enfants à l’école dans de bonnes conditions, de participer à la vie sociale (côtiser aux systèmes de protection sociale, payer nos impôts…).En attendant, pour nous nourrir et nourrir nos familles, nous sommes obligés de travailler « au noir », exploités par des patrons qui s’enrichissent sur notre dos. Nous savons que 10% des richesses produites dans le pays proviennent du travail non déclaré par les entreprises. Notre précarité sert finalement à la précarisation de l’ensemble de la population.

POUR CELA , LE COLLECTIF DES SANS PAPIERS, membre de la Coordination Nationale des Sans Ppapiers (CNSP) ET LE COMITE DE SOUTIEN CONTINUENT DE REVENDIQUER :

  • La régularisation de tous les sans-papiers par une carte de 10 ans

  • L’abrogation des lois Pasqua –Debré –Chevènement –Sarkozy

  • l'abrogation du projet de loi d'Hortefeux

  • abrogation du ministère de l'immigration, de l'identité nationale, de l'intégration et du codéveloppement et création d'un ministère des Droits de l'Homme chargé de l'immigration

  • La fermeture des centres de rétention

  • L’arrêt des expulsions et des charters de la honte

  • La libération et régularisation des sans-papiers en prison pour défaut de papier

  • La suppression réelle de la double-peine

  • La suppression du délit de solidarité

  • Le respect du droit d’Asile

  • Le respect et l’application des droits fondamentaux

Les Sans Papiers sont sortis

de l'ombre, ils n'y retourneront pas !

28 mars 2009

Si la solidarité devient un délit, nous demandons

Si la solidarité devient un délit, nous demandons à être poursuivis pour ce délit !

Mercredi 8 avril dans plusieurs dizaines de villes en France, des milliers de personnes se rendront devant les différents palais de justice pour se constituer prisonniers.


Parce qu’aujourd’hui, en France, accueillir, accompagner ou simplement aider une personne sans‐papiers est devenu un délit…

Comme le précise l’article L 622‐1 du code de l’entrée et du séjour des étrangers et du droit d’asile : « toute personne qui aura, par aide directe ou indirecte, facilité ou tenté de faciliter l’entrée, la circulation ou le séjour irrégulier d’un étranger en France sera puni d’un emprisonnement de 5 ans et d’une amende de 30 000 euros ».

Parce que le gouvernement français s’est donné comme objectif en 2009, l’interpellation de 5000 aidants et de 5 500 en 2011, en assimilant citoyens solidaires et militants bénévoles aux trafiquants de main d’oeuvre et autres passeurs….

Mercredi 8 avril, nous serons donc des milliers affirmant avoir un jour aidé un homme ou une femme sanspapiers en difficulté. Nous serons des milliers de citoyens décidés à rester des « aidants » et à affirmer que l’humanité et la solidarité sont des principes supérieurs sans lesquels il n’y a pas de société digne de ce nom.

Cette mobilisation citoyenne nationale ne sera qu’une première étape. Quelques jours plus tard, une proposition de loi rédigée par le collectif associatif sera portée devant le Parlement. Cette proposition visera à :

  • réaffirmer le principe de l’accueil inconditionnel dans les structures associatives susceptibles d’accueillir des migrants ;
  • dépénaliser les « aidants » ;
  • interdire les interpellations de personnes en situation irrégulière dans les lieux d’accompagnement et d’accès aux droits (éducation, santé…).

Montreuil, le 27 mars 2009

Organisations signataires : La Cimade, Comede, Emmaüs France, Fasti, Fédération entraide protestante, Fnars, Gisti, Ligue des droits de l’homme, RESF, SAF (Syndicat des avocats de France), Secours catholique, SOS racisme, Uniopss

>>> SIGNEZ l’APPEL SUR WWW.DELINQUANTS-SOLIDAIRES.ORG

28 mars 2009

manifeste contre le délit de solidarité

Le collectif de sans papiers, le comité de soutien aux sans papiers et Emmaüs appellent à une action le mercredi 8 avril pour se déclarer comme aidant d'un sans papier.

rendez- vous à 16h30 sur le parvis de la mairie d'Angoulême pour distribuer le tract puis à 17h nous irons tous enchainés au palais de justice apporter nos lettres qui stipule que nous sommes des délinquants de la solidarité

30 avril 2012

LES PREMIERES DEMARCHES

DEMANDE D’ASILE CONVENTIONNEL

 

 

 

1/ vous allez à la Préfecture :

 

La demande d’asile conventionnel démarre par une déclaration d’intention auprès du Bureau des étrangers de la Préfecture de Poitiers sur rendez-vous.

       Il faut donner son nom, prénom, nationalité préciser qu'on veut un rendez-vous pour faire une demande d'asile et demander un jour de rendez vous où on pourra aussi  se rendre à l'OFII (Office Français de l'Immigration et de l'Intégration);

          il faut noter le jour et l'heure du rendez vous.

 

PREFECTURE DE POITIERS

OFII

7 Place Aristide Briand BP 589 – 86021 Poitiers

téléphone : 05 49 55 69 11

86 Avenue du 8 mai 1945 – 86000 Poitiers

téléphone : 05 49 62 65 72

 

** Documents à prévoir pour la préfecture :

 

* 4 photos d’identité

* une attestation de domicile (en Charente c'est le CHRS Eclaircie – 126 rue de Basseau 16000 Angoulême)

* un document d’identité (ce n’est pas obligatoire mais recommandé)

                    * document de demande d’admission au séjour au titre de l’asile rempli

                 * la demande d’entré au CADA (centre d’accueil des demandeurs d’asile)   à remplir à la préfecture;

 

Attention : Il faut ensuite se rendre à l'OFII pour se mettre sur une liste d'attente pour entrer en CADA.

-Si vous souhaitez entrer en CADA, vous commencerez à percevoir l’allocation d’attente (Assedics d’environ 312 euros par mois) dans les deux mois à suivre jusqu’à une réponse de l’OFPRA et de la Cour Nationale du Droit d’Asile (CNDA) et peut-être qu’une place en CADA dans toute la France vous sera attribuée.

-Si   vous ne souhaitez pas entrer en CADA, vous ne toucherez pas l’allocation temporaire d’attente.     

 

** Contenu du document remis à la préfecture :

 

*Informations d’état civil

* Renseignements concernant les conditions d’entrée en France: l’irrégularité de l’entrée en France n’a aucune conséquence sur la demande d’asile. En revanche, une demande d’asile lancée après plus d’un an de séjour en France peut faire l’objet d’un traitement en urgence.

* Prise d’empreintes: elle doit permettre de vérifier si aucune demande d’asile n’est en cours dans un autre État de l’Union Européenne. De plus si le demandeur a transité par un de ces pays avant de venir en France en laissant des traces officielles de son passage (arrestation, signalement, tampon...) ou si un État de l’Union Européenne autre que la France a délivré un visa, le demandeur risque d’être placé sous convocation Schengen, en vue de procéder à sa réadmission vers l'État responsable.

 

*** la préfecture vous remettra :

  • un dossier d’asile (à envoyer à l’OFPRA – Office Français pour Protection des Réfugiés et Apatrides – le dossier doit être arrivé à l'OFPRA avant le 21 jour, délai partant au 1er jour de l'APS),

  • l’Autorisation Provisoire de Séjour  (APS) d’un mois vous sera remise le même jouer, elle n’autorise pas à travailler.

 

2/ vous constituez votre dossier OFPRA :

 

Le formulaire comprend deux parties :

 

* Une partie administrative : pages (3à9) concernent l’état civil, les renseignements familiaux et personnels, l’itinéraire suivi pour venir en France.

* Une partie récit et documents : sur les pages (10à16) vous devez exposer votre histoire personnelle pour expliquer les raisons qui vous ont poussé à demander l’asile. Il est préférable de joindre des documents pour appuyer votre récit.

 

* Documents à joindre au dossier :

  • Une photocopie de l’Autorisation Provisoire de Séjour (APS)

  • 2 photos d’identité

  • Une lettre d’introduction avec, éventuellement une demande de convocation et assistance d’un interprète

  • les documents d’identité originaux que vous possédez : (passeport, carte d’identité, laissez-passer, acte de naissance...)

  • des documents concernant la situation familiale, professionnelle

  • des documents concernant les activités politiques et militantes, témoignages...

  • des documents liés aux persécutions subies ou redoutées : avis de recherche, décision de tribunal, article de presse...

  • des certificats médicaux si nécessaire (torture, blessures….)

  • des articles de presse concernant la situation politique, des violations constatées des droits de l’homme dans le pays d’origine.

 

N’oubliez pas de joindre 2 photos d’identité et de signer la page 1 du dossier

 

Des compléments de dossier (récit et/ou documents) pourront être envoyés à tout moment à l’OFPRA. avec votre numéro de dossier et un courrier d’accompagnement tant qu’aucune décision n’est prise par l’OFPRA.

 

Le formulaire de demande d’asile doit être envoyé à l’ OFPRA. 

 

                          Monsieur le Secrétaire de l’OFPRA.

                                     201 rue Carnot

                        94136 FONTENAY SOUS BOIS cedex)

 

Ce formulaire est envoyé en recommandé avec accusé de réception dans les 21 jours qui suivent la délivrance de l’APS. Vous aurez en poche le reçu de l’envoi à la poste (document gris-bleu) et quelques jours après vous recevrez un accusé de réception . 

un certificat d'enregistrement avec votre numéro de dossier vous sera délivré par l’OFPRA dans les 15 jours à trois semaines suivants.

L’OFPRA vous convoquera à un entretien dans ses locaux avant de rendre une décision concernant votre demande d’asile.

 

A la réception du certificat d'enregistrement, la préfecture vous délivrera un récépissé de séjour (sans droit au travail) valable trois mois, renouvelable jusqu’à la réponse de l’OFPRA.

 

Attention : Vous devez toujours photocopier tout ce que vous adressez à l’OFPRA, CNDA, préfecture, toute administration avant de leur remettre (ce sont des preuves).

 

 

3) Vous recevez  le certificat de dépôt de l’OFPRA, vous devez :

 

  • aller récupérer votre récépissé de séjour de trois mois à la préfecture

  • ouvrir un compte (Livret A) à la poste (documents à fournir :

le récépissé, le certificat d'enregistrement, une domiciliation et quelques euros – demander des relevés d'identité bancaire - RIB

 

  • remplir un document de demande d’allocations d’attente (ATA) au Pôle Emploi

téléphoner au 3949, demander un conseiller , préciser qu'on est un demandeur d'asile et prendre rendez vous – vous recevrez un dossier à remplir, préparer une domiciliation, un RIB, une photocopie du récépissé, du certificat d'enregistrement.

 

NE PAS OUBLIER DE S'ACTUALISER TOUS LES MOIS A PARTIR DU 29 SINON VOUS NE RECEVREZ PLUS l'ATA soit par internet sur le site du pôle emploi (il vous faudra votre identifiant et votre code (mot de passe) – délivré par le pôle emploi lors de votre inscription

 

  • ouvrir vos droits à la couverture universelle maladie (CMU) à la caisse primaire d’assurance maladie (CPAM)

vous aurez un dossier à remplir et fournir les mêmes pièces, récépissé, certificat d'enregistrement, RIB, photo, extrait de naissance, preuve d'inscription au pôle emploi

 

 

4) Vous êtes convoqués à l’OFPRA :

 

L’association Baobab vous préparera à cet entretien si vous le souhaitez.

 

5) Vous recevez la réponse de l’OFPRA :

 

La réponse est positive, vous obtenez le statut de Réfugié en France.

 

La réponse est négative, vous avez un mois pour faire un recours auprès de la CNDA. Vous pouvez faire appel à un avocat. Vous avez droit à l’aide juridictionnelle (Permet d'avoir un avocat gratuit) . Ce dossier peut être récupérer au tribunal (palais de justice) ou le télécharger sur le site de la CNDA.

 

Le recours doit être envoyé à la CNDA :

 

Monsieur le secrétaire Général de la CNDA

35 rue Cuvier

93558 Montreuil-Sous-Bois cedex

 

Ce recours est à envoyer en recommandé avec accusé de réception dans le délai d’un mois. Vous recevrez un courrier d’enregistrement de la part de la CNDA.

 

Des compléments de dossier (récit et/ou documents) pourront être envoyés à tout moment à la CNDA. avec votre numéro de dossier et de recours et un courrier d’accompagnement tant qu’aucune décision n’est prise par la CNDA ( 3 jours avant sa convocation).

 

6) Vous êtes convoqués à la CNDA :

 

L’association Baobab vous préparera à cet entretien si vous le souhaitez.

 

7) vous recevez la réponse de la CNDA :

 

La réponse est positive, vous obtenez le statut de Réfugié en France.

 

La réponse est négative, vous êtes sans papiers en France. Il vous faudra faire une demande de titre de séjour auprès de la préfecture.

 

17 octobre 2013

Appel à manifestation!

Rassemblement le 18 octobre à 17h45 devant la mairie d’Angoulême pour crier notre indignation

Leonarda Dibrani, jeune collégienne kosovare dans une école de la République, sa mère, ses frères et sœurs,
Khatchik Khachatryan, jeune lycéen arménien dans une école de la République,
Arrêtés et expulsés cette semaine en France !!

Les gouvernements changent mais pas les actes odieux et honteux à l’égard des étrangers réfugiés en France.
L’Europe forteresse et meurtrière voit toutes les semaines des migrants se noyer à ses portes.
Nous nous révoltons devant ce non-respect des droits humains, du droit international, et dénonçons la politique mise en place par notre gouvernement qui renie ainsi les valeurs sur lesquelles il a été élu !

RASSEMBLEMENT vendredi 18 octobre à 17h45

devant la Mairie d’Angoulême
pour crier notre indignation !!!

Premiers signataires : Baobab, Comité de soutien aux Sans Papiers, Collectif de Sans Papiers, Maison des Peuples et de la Paix, FSU, SNUippFSU, Sud Education, Solidaires, FCPE, ...

26 novembre 2018

COLLECTE BD OUR L'ASSOCIATION BAOBAB

L'association Baobab, comme chaque année, participe au marché de Noël et au festival de la Bande Dessinée à la MPP. Comme chaque année, elle y vend des bandes dessinées d'occasion (et neuves).

Cela nous permet de disposer de fonds propres pour subvenir aux différents besoins (de fonctionnement : courriers recommandés, photocopieuse... formations, participation aux transports des personnes migrant.e.s : tickets de bus, transports à Poitiers (Préfecture), à Paris pour l'OFPRA et CNDA... )
Ces 2 actions sont donc pour l'instant indispensables à Baobab pour continuer à aider, accompagner les personnes en demande d'asile, de carte de séjour, de renseignements, de nationalité..
Vous pouvez déposer ces livres à la MPP, à notre permanence de Soyaux (2, rue Paul Claudel) chaque lundi à partir de 15h, ou chez Nicole AUSOU : tél. 06 79 12 38 43.
D'avance, merci,
Pour Baobab
Nicole AUSOU
6 août 2008

France : tous fiches dans le fichier EDVIGE

Un décret publié le 1er juillet 2008 au Journal officiel institue un nouveau fichier dénommé EDVIGE, organisant le fichage généralisé et systématique de « toutes personnes âgée de 13 ans et plus » « ayant sollicité, exercé ou exerçant un mandat politique, syndical ou économique ou qui joue un rôle institutionnel, économique, social ou religieux significatif ». En clair, tous les citoyens ayant un jour souhaité s’investir pour leur cité.

L’enregistrement des données à caractère personnel n’a aucune limite, ni dans le temps ni dans son contenu, puisque pourront être répertoriées toutes les informations relatives aux fréquentations, au comportement, aux déplacements, à l’appartenance ethnique, à la vie sexuelle, aux opinions politiques, philosophiques et religieuses, au patrimoine, au véhicule etc….

Malgré les recommandations du Conseil de l’Europe et les nombreuses réserves de

la CNIL

 concernant ce fichier, le gouvernement fait le choix d’adopter un mode de recensement des populations particulièrement attentatoire aux libertés et au respect de la vie privée.

Cette dimension nouvelle du fichage politique introduit, au prétexte toujours bien commode de l’ordre public, un moyen puissant de dissuasion de toute forme de contestation ou d’opposition citoyenne.

Le Syndicat de la magistrature appelle à la mobilisation contre la mise en place de ce fichier d’inspiration anti-démocratique et examinera toute forme d’action juridique pour empêcher sa mise en oeuvre.

Décret n° 2008-632 du 27 juin 2008 portant création d'un traitement automatisé de données à caractère personnel dénommé « EDVIGE »  NOR: IOCC0815681D

20 mars 2015

INVITATION A L’ASSEMBLEE GENERALE Nous serions

 

INVITATION A L’ASSEMBLEE GENERALE

 

Nous serions heureux de vous compter parmi nous lors de notre Assemblée Générale qui aura lieu :

le samedi 21 mars 2015 à 9h00

Au centre Madeleine Delbrel à Soyaux

Ordre du jour :

9h00 à 10h30 : première partie statutaire :

  • rapport moral

  • rapport d’activités

  • rapport financier

  • projets pour 2015

  • questions diverses

  • élections au CA

 

10h30 à 12h00 : intervention de l’association MANA de Bordeaux

à propos de son rôle dans le soin et la prévention auprès des populations migrantes concernant les chocs traumatiques liés aux migrations.

 

Apéritif convivial

 

Nous comptons sur votre présence,

 

Pour le Président, la secrétaire Annabelle Mocoeur

 

16 novembre 2020

Contre la loi « sécurité globale », défendons la liberté de manifester

Bonjour,
Du 17 au 20 novembre, l’Assemblée nationale est appelée à examiner la proposition de loi dite de « Sécurité Globale », soutenue par les députés de la majorité.  Si une telle loi entrait en vigueur en l’état, elle constituerait une grave atteinte au droit à l’information, au respect de la vie privée, et à la liberté de réunion pacifique, trois conditions pourtant essentielles au droit à la liberté d’expression.

 

Nous pouvons participer à la mobilisation
  •  en  relayant les argumentaires ci dessous dans nos réseaux militants respectifs.
                                                                                                                                                                                Cordialement
                                                                                                                                                                                
 
 

Contre la loi « sécurité globale », défendons la liberté de manifester

Communiqué de l’Observatoire des libertés et du numérique (OLN)

 

Nous nous opposons à la proposition de loi « sécurité globale ». Parmi les nombreuses propositions dangereuses de ce texte, trois articles risquent de limiter la liberté de manifester dans des proportions injustifiables, liberté déjà fortement restreinte sur le terrain et de nouveau remise en cause par le nouveau Schéma national du maintien de l’ordre.

 

L’article 21 concerne les caméras portables qui, selon les rapporteurs du texte, devraient équiper « toutes les patrouilles de police et de gendarmerie […] dès juillet 2021 ». S’il est voté, le texte autorisera donc la transmission des flux vidéo au centre de commandement en temps réel. Cela permettra l’analyse automatisée des images, et notamment la reconnaissance faciale des manifestants et des passants, en lien avec les 8 millions de visages déjà enregistrés par la police dans ses divers fichiers.

Ces nouveaux pouvoirs ne sont justifiés par aucun argument sérieux en matière de protection de la population et ne s’inscrivent aucunement dans une doctrine de gestion pacifiée des foules. L’effet principal sera de faciliter de façon considérable des pratiques constatées depuis plusieurs années en manifestation, visant à harceler des opposants politiques notamment par des placements en « garde à vue préventive », par l’interdiction de rejoindre le cortège ou par des interpellations arbitraires non suivies de poursuites. Ces pratiques illicites seront d’autant plus facilement généralisées que l’identification des militants et des militantes sera automatisée.

 

L’article 22 autoriserait la surveillance par drones qui, selon le Conseil d’État, est actuellement interdite. Ici encore, la police n’a produit aucun argument démontrant qu’une telle surveillance protégerait la population. Au contraire, nous avons pu constater en manifestation que les drones sont avant tout utilisés pour diriger des stratégies violentes contraires à la liberté de manifester : nassage, gaz et grenades lacrymogènes notamment. Comme pour les caméras mobiles, la reconnaissance faciale permettra ici aussi d’identifier des militantes et militants politiques.

En clair, le déploiement massif des caméras mobiles et des drones, couplés aux caméras fixes déjà existantes, entraînerait une capacité de surveillance généralisée de l’espace public, ne laissant plus aucune place à l’anonymat essentiel au respect du droit à la vie privée et ne pouvant avoir qu’un effet coercitif sur la liberté d’expression et de manifestation.

 

L’article 24 vise à empêcher à la population et aux journalistes de diffuser des images du visage ou de tout autre élément d’identification de fonctionnaire de police ou militaire de gendarmerie.

Autrement dit, les images des violences commises par les forces de l’ordre ne pourront dès lors plus être diffusées. Le seul effet d’une telle disposition sera d’accroître le sentiment d’impunité des policiers violents et, ainsi, de multiplier les violences commises illégalement contre les manifestantes et manifestants.

Nous appelons les parlementaires à s’opposer à ces trois dispositions qui réduisent la liberté fondamentale de manifester dans le seul but de faire taire la population et de mieux la surveiller.

Paris, le 12 novembre 2020

 

 

 

 

"Sécurité globale", mais Libertés minimales !

Appel de la LDH

 

Une fois de plus, le Parlement examine une proposition de loi présentée par des députés de la majorité gouvernementale « relative à la sécurité globale » qui s’inscrit dans le sillage sécuritaire des abondantes réformes des dernières années et des recours successifs à l’état d’urgence.

Alors que cette proposition de loi porte lourdement atteinte à des libertés et droits fondamentaux, elle est l’objet d’une procédure accélérée qui évince, de fait, le rôle législatif des parlementaires.

Ce texte prévoit d’étendre aux polices municipales, sous le seul contrôle des maires, des compétences de la police nationale sur des missions de police judiciaire pour la constatation d’un nombre accru de contraventions (notamment au Code de la route, avec possibilité de demande de mise à la fourrière) et même de délits. Ils pourront aussi procéder à des contrôles d’identité et à des saisies au risque d’amplifier les abus et détournements déjà dénoncés.

De plus, il organise une privatisation de la police en contradiction flagrante avec les normes constitutionnelles en déléguant aux agents privés de sécurité des pouvoirs réservés à la police judiciaire comme la verbalisation d’infractions et le relevé d’identité pouvant conduire à la rétention de la personne contrôlée.

Allant encore plus loin dans la surenchère sécuritaire, la proposition de loi prévoit d’instaurer une surveillance généralisée de l’espace public, en autorisant l’Etat à utiliser des drones avec caméras, visant explicitement le contrôle de tous les manifestants. 

Alors que depuis 2016 les images des « caméras mobiles » portées par les policiers étaient uniquement utilisées a posteriori pour éclairer des faits contestés, l’article 21 de la loi « sécurité globale » permettrait leur utilisation immédiate et une analyse automatisée pour reconnaître en temps réel l’identité de tous les manifestants (reconnaissance faciale) avec le risque d’arbitraire par des gardes à vue préventives ou l’empêchement de se joindre au cortège au mépris de la liberté de manifestation.

Enfin, le texte prévoit la pénalisation de la diffusion d’images de policiers ou de gendarmes agissant dans le cadre de leurs missions d’ordre public, portant atteinte à la nécessaire transparence de ces opérations. Une telle mesure, si elle était adoptée, avec des sanctions très lourdes (1 an d’emprisonnement et 45 000 € d’amende) empêcherait tout contrôle citoyen, voire le travail des journalistes, en favorisant l’impunité d’auteurs de violences policières.

La Ligue des droits de l’Homme (LDH) appelle les parlementaires à rejeter cette proposition de loi liberticide et de fuite en avant sécuritaire qui menace gravement les principes fondamentaux de notre démocratie et l’Etat de droit.

 

What do you want to do ?
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6 août 2008

Europe : la directive de la honte contre les étrangers

Réagissons !

Le mercredi 18 juin 2008 au siège du Parlement Européen à Strasbourg la directive « RETOUR », plus connue sous le nom de la "Directive de

la HONTE

", a été votée à une grande majorité. Les 27 pays européens se sont donnés une politique de collaboration commune pour régler une fois pour toute la question des réfugiés "sans papiers". Cette directive sera mise en application dans les 24 mois à venir.
La directive prévoit entre autres :
   L'expulsion de près de 12 millions de personnes du sol européen,

la Belgique

compte près de 11 millions d’habitants, c’est comme si on disait que tous les belges seront expulsés d’Europe parce qu’ils ne sont pas en règle administrative européenne !!
    La détention d’une personne dans une prison pour « illégaux » jusqu'à 18 mois. Pas besoin de prouver qu’un crime a été commis ou que quelque chose a été volé, juste parce que ses papiers ne sont pas en règle administrative, on pourra l’enfermer pendant 1 an et demi sans appel !!
    Le renforcement dans la détention des mineurs, ceci veut dire qu’on peut continuer à arrêter des enfants, même des nouveaux nés et les expulser du jour au lendemain, vers leur pays d’origine ou n’importe quel autre, avec leurs parents ou tout seuls, cela n’a aucune importance pourvu qu’ils partent !!

Une systématisation de l'interdiction du territoire de l'UE pendant cinq ans pour les personnes expulsées, soit l'exclusion et la criminalisation de ces personnes.

La détention et l'éloignement des personnes vulnérables (femmes enceintes, personnes âgées, victimes de torture,...) et il n'est plus imposé aux Etats de fournir un titre de séjour aux personnes souffrant de maladies graves,
     La directive retour marque un nouveau tournant raciste et extrême dans les politiques européennes d’immigration, criminalisant une minorité de la population sous les justifications d’une logique de peur ultra-sécuritaire, l’Europe déclare

la CHASSE OUVERTE

AUX REFUGIES SANS PAPIERS

18 mars 2009

petit conte

LE MASQUE BLANC

Un homme arrivait d'un pays lointain; il avait fui la misère et la guerre. Il était arrivé dans une très grande cité.

Mais personne ne le remarquait et  personne ne lui parlait. Il n'était qu'une ombre que tout le monde tentait de ne pas voir.

Il n'avait rien à manger, ni de lieu pour se loger, il n'avait pas droit de travailler. On lui refusait le droit à la parole, nul ne s'intéressait à ses opinions. Il était sans visage, sans voix et sans droit.

      Un jour, il découvrit un masque blanc, pas loin de l’entrée de la ville ; on aurait dit qu’il avait était mis là pour lui.  Il le mit sur son visage ; les gens se retournaient sur son passage, chacun pouvait le voir mais personne, encore, ne lui adressait la parole, personne ne l’entendait. Alors, il eut l'idée de mettre par écrit tous les mots et messages non entendus.

Il souhaitait retrouver sa dignité, travailler, être vu et reconnu.

Et un jour, des hommes, des femmes et des enfants vinrent le rejoindre; ils lui parlèrent, le soutinrent, l'aidèrent; il retrouvait son humanité, son droit de vivre.

Le grand dignitaire entendit parler de l'homme au masque blanc mais il ne voulait pas de lui dans ses murs. Cet homme était différent de ses concitoyens, il apportait avec lui une autre culture, une autre façon de penser et ça lui faisait peur. Il chercha donc des arguments pour refuser sa présence et avoir l’appui des habitants.

« Il y a déjà trop de monde dans cette contrée », disait-il, « il n'y aura pas assez de travail ni de nourriture pour tout le monde si tous les masques blancs viennent chez nous ».

L'homme au masque blanc souhaitait juste vivre comme tout le monde, il ne pouvait plus repartir. Revivre la guerre, la misère était trop dure pour lui. Cet endroit était sa dernière chance. Il souhaitait participer de son mieux, comme tout citoyen, pour que tout le monde puisse vivre ensemble avec les mêmes droits.

Puis un jour, le chef de la cité accepta l'homme au masque blanc. Ce jour là, il put enlever son masque; il n'était plus sans visage, sans voix et sans droit.

Il avait fallu de nombreuses années de lutte, de combat pour que le masque blanc ait le soutien de la population ; celle ci avait obligé les autorités à l’accueillir et à lui rendre ses droits.

Il posa le masque à l'entrée de la cité, il savait qu'un jour un autre homme, sans visage,  sans parole et sans droit, le trouverait et le porterait.

28 mars 2009

lettre délit de solidarité

Manifeste des délinquants de la solidarité

Objectif chiffré de reconduites à la frontière pour 2010 : 28 000

Objectif chiffré d’interpellations d’aidants pour 2010 : 5 500

(Source : Loi de finances 2009)

Article L622-1 du code de l’entrée et séjour des étrangers et du droit d’asile (CESEDA)

« Toute personne qui aura, par aide directe ou indirecte, facilité ou tenté de faciliter l'entrée, la circulation ou le séjour irréguliers, d'un étranger en France sera punie d'un emprisonnement de cinq ans et d'une amende de 30 000 Euros. »

Le 18 février 2009, à 7 h 45 du matin, la police frappe à la porte de Monique Pouille, 59 ans, bénévole aux Restos du coeur et à l’association Terre d’errance. Depuis deux ans et demi, cette femme organise les dons de nourriture et d’habits pour les migrants qui errent autour de Calais dans l’espoir de passer en Angleterre. Elle recharge aussi leurs portables. Les policiers lui on dit : "on vient vous chercher pour vous mettre en garde à vue, pour flagrant délit d’aide aux personnes en situation irrégulière".

L'interpellation le 16 février 2009 d'Hamid, un sans papier accueilli par la communauté Emmaüs de Marseille Pointe Rouge, s'est transformée le 17 février 2009, en opération policière dans cette communauté. Ainsi, sur décision du parquet de Marseille une perquisition a eu lieu dans la dite communauté Emmaüs aux fins de recenser la présence d'éventuels compagnons sans papiers. Dans le même cadre, Kamel un responsable de la communauté a été mis en garde à vue pendant 6 heures le 17 février.

Ces faits s’ajoutent à une liste déjà longue de militants associatifs ou de citoyens ordinaires poursuivis pour avoir manifesté leur solidarité ou agi avec humanité à l’égard de migrants privés du droit au séjour. Alors demain, quels gestes du quotidien seront punis pour remplir les objectifs du Ministère de l’immigration ? Votre médecin sera-t-il interpellé pour avoir soigné un sans papier malade, ou votre facteur pour lui avoir distribué son courrier ? L’instituteur de vos enfants sera-t-il inquiété pour avoir appris à lire à un enfant dont les parents sont en situation irrégulière ?

Nous sommes tous concernés : parce qu’avant d’être « sans papiers », ces hommes, ces femmes et ces enfants sont des personnes en difficulté, isolées et démunies qui ont des droits et il est de notre devoir de citoyen de les aider dans la dignité et le respect dû à chaque être humain.

Demain, ces citoyens et associations « coupables » d'aide au séjour irrégulier pourront être condamnés plus sévèrement encore.

Dans le même temps où on a créé un véritable délit de solidarité, le silence est fait sur la situation des étrangers en France et en Europe, et sur le rôle effectif de centaines d'associations et de milliers de citoyens solidaires des étrangers en situation irrégulière.

Je déclare être l'un d'eux. je déclare avoir aidé des étrangers en situation irrégulière. je déclare avoir la ferme volonté de continuer à le faire. De même que je réclame un changement radical des politiques à l'égard des immigrés et des étrangers, je réclame le droit à la solidarité, contre la logique de l’Europe forteresse.

Alors si la solidarité devient un délit, je demande à être poursuivis pour ce délit !

NOM :______________      PRENOM :_______________

signature

16 novembre 2009

Travailleurs Sans-Papiers : syndicats et associations demandent une circulaire de régularisation

06 October 2009

Le 2 octobre, 11 organisations syndicales et associations ont adressé une lettre à Monsieur Fillon pour demander qu'une circulaire de régularisation des travailleurs Sans-papiers soit prise.

Les signataires de ce courrier,

la CGT

,

la CFDT

, Solidaires,

la FSU

, l'UNSA,

la LDH

,

la Cimade

, RESF, Femmes Egalité, Autremonde et Droits devant !!, demandent des critères améliorés et simplifiés par rapport aux textes existant ainsi qu'une procédure sécurisée et standardisée garantissant une égalité de traitement entre les travailleurs Sans-Papiers quels que soient leur nationalité et leur département.

Les organisations constatent en effet des blocages récurrents dans les préfectures, un traitement hétérogène des situations d'un département à l'autre et des discriminations entre les travailleurs.

Les différents textes pris par le ministère de l'Immigration en 2008 suite à l'immense mobilisation des travailleurs Sans-Papiers ne sont pas appliqués. Les administrations exigent de plus en plus de pièces, font durer les procédures... Et de nombreuses catégories de travailleurs sont de fait exclus du dispositif : les intérimaires, les salariés non déclarés, les travailleurs-euses du secteur de l'aide à la personne, les ressortissants algériens...

En avril 2008, une première lettre interassociative et intersyndicale avait été envoyée à Monsieur Fillon par

la CGT

,

la CFDT

,

la Cimade

et

la LDH

pour demander une rencontre entre les organisations et les ministères concernés afin que soit trouvée et appliquée une procédure claire, transparente et juste.

Monsieur Fillon avait répondu qu'il fallait laisser le temps à la loi de trouver toute son application avant d'en tirer des conclusions et d'envisager d'éventuelles modifications.

Les 11 organisations signataires de la lettre du 2 octobre pensent que ce temps est venu...

 

> Communiqué commun de la CGT, de la FSU, de l'Union syndicale solidaire, de la Ligue des droits de l'Homme, de La Cimade, de RESF, de l'organisation Femmes Egalité, d'Autremonde et de Droits devant !!

20 novembre 2009

20 ans de la convention internationale des droits de l'enfant


mercredi 25 novembre 18h à la MPP (Maison des Peuples et de la paix) - projection débat

Le collectif SSI (semaine de la solidarité internationale) Charente met l'accent sur la question des droits des enfants de sans papiers. Diffusion du film de Marie Borrelli "Sans Papiers, Ni Crayon", suivie d'une rencontre d'artistes et débat : la question des sans papiers dans les pratiques artistiques, avec la participation de Sandra poirot (illustratrice et auteure pour enfant), Renata Scant (directrice de la ferme théatre en action de Malvieille), Daniel Crumb (acteur) et Philippe Amrouche (calligraphe, plasticien, éditeur).

20 juillet 2010

MANIFESTATIONS MASQUES

COMME CHAQUE ÉTÉ, LE COLLECTIF DES SANS PAPIERS ET LE COMITÉ DE SOUTIEN
VONT MANIFESTER LORS DES ACTIONS "JEUDI JEU DE RUE";
nous déambulons dans les rues des terrasses de restaurants avec nos masques blancs,
avec  les t shirts du collectif (apporter le votre si vous en avez un) en distribuant des tracts,
en silence  puis on finit notre parcours sur le lieu où aura le spectacle jeu de rue en distribuant aux spectateurs avant le spectacle.

le rendez vous sera devant la MPP5mAISON DES peuples et de la paix à 20h (même rendez vous pour tous les jeudis)

29 juillet 2010

RETRAIT DU PROJET DE LOI SUR L’IMMIGRATION

Début septembre, la commission des lois de l’Assemblée Nationale procèdera à l’examen

d’une nouvelle loi sur l’immigration, la cinquième en 7 ans qui porte une atteinte grave aux droits des migrants.

Parce que :

  • Du seul fait de leur arrivée,  les étrangers , même demandeurs d’asile, se trouveront  en zone d’attente, c’est-à-dire enfermés et privés de l’essentiel de leurs droits.

  • La création de «  l’ interdiction  de retour », qui pourra frapper tout étranger en situation irrégulière, institue un  bannissement des territoires français et européen.

  • En portant la durée de la rétention à 45 jours, en repoussant l’intervention du juge des libertés, en réduisant son pouvoir de contrôle, le gouvernement banalise l’enfermement des étrangers et organise l’impunité de l’administration.

  • De multiples obstacles réduisent le droit d’asile . De plus en plus de personnes persécutées, en quête de la protection de la France verront leur demande examinée de manière expéditive.

Ce projet de loi instaure un véritable régime d’exception.

Privation de liberté sans contrôle judiciaire, création de zones d’enfermement laissées au bon vouloir de l’administration, institution du bannissement…

Rappelons- nous également que « le droit des  étrangers a toujours été   le laboratoire  du pire » .L’état policier, cela ne concernera pas que les étrangers…

29 juillet 2010

Contre le projet de loi sur l'immigration

  • Imagine un pays où on ose nommer un ministre de l'immigration, de l'intégration et de l'identité nationale...
  • Imagine que dans ce pays, on ose contrôler dans la rue, 6 ou 8 fois plus les noirs et les arabes que les blancs…

  • Imagine que dans ce pays, on ose enfermer en zone d'attente des étrangers qui demandent protection et asile

  • Imagine que dans ce pays, on ose envoyer la police pour contrôler et arrêter les sans papiers à tout moment…

  • Imagine que dans ce pays, on ose enfermer des femmes, des hommes, des enfants, jusqu'à 32 jours, dans des camps entourés de barbelés appelés « Centres de Rétention Administrative », tout ça parce qu'ils n'ont pas de papiers…

 

tu trouverais ça INACCEPTABLE, non ? 

 

 

N’imagine plus, ce pays c’est la France

aujourd’hui !



Et maintenant :

  • Imagine que dans ce pays, on ose décider que les lois sont trop favorables aux  étrangers

  • Imagine qu’à chaque fois qu’un étranger persécuté entre sur le territoire français , on ose transformer l’endroit où il arrive en Zone d’Attente Spéciale, où il sera retenu jusqu’à ce que sa demande d’asile soit traitée…

  • Imagine qu’ on ose ne laisser, aux sans papiers, qui reçoivent une mesure d'expulsion, que 48h pour contester la décision

  • Imagine qu’on ose maintenir en rétention des sans papiers, pendant une semaine sans voir le juge des libertés et de la détention qui doit statuer sur la légalité de leur arrestation

  • Et imagine aussi qu’on ose retenir ces personnes pendant 45 jours dans un centre de rétention administrative...

  • Imagine encore qu' on ose permettre à la police de ces centres de rétention, dans certaines circonstances exceptionnelles, de ne pas notifier les droits des personnes arrêtées et placées

  • Imagine qu'on ose interdire le retour en France aux personnes expulsées pendant 3 à 5 ans, même si elles ont des enfants ou leur conjoint-e en France…

 

Ce pays, ce SERA la France après la réforme du

CESEDA (Code d’Entrée et du Séjour des Étrangers et du Droit d’Asile), prévue par Eric

Besson ,

 

si on ne se mobilise pas

 

 

NON

A CE PROJET DE LOI, STOP

AUX EXPULSIONS !

 

 

Signez la pétition  : L’appel du 18 septembre

Cliquez ici

28 mai 2011

D'ailleurs, nous sommes d'ici

manifestation nationale et unitaire

 Angoulême, samedi 28 mai
 15h place de l'hôtel de Ville

CONTRE LE RACISME CONTRE LA POLITIQUE
D’IMMIGRATION DU GOUVERNEMENT ET POUR LA
RÉGULARISATION DES SANS PAPIERS
Sous l’ère Sarkozy, on assiste à une frénésie sécuritaire et à une banalisation des discours racistes conduisant à la stigmatisation des étrangers : lancement de débats racistes sur l'identité nationale puis sur l'Islam, loi Besson, attaques du ministre de l’intérieur Guéant contre l’immigration légale, idée de préférence nationale pour les métiers en tension de X.Bertrand, chasse aux Roms, aux migrants tunisiens, égyptiens, libyens…ils reprennent à leur compte l’idéologie discriminatoire et nauséabonde du FN pour mieux occulter leur politique anti-sociale.

Dans le même temps les étrangers sont surexploités! Les travailleurs sans-papiers qui, par milliers, en région parisienne, ont mené des grèves pour leur régularisation, l'ont bien montré : sans eux, les Bouygues, Eiffage, Onet, Accor, Manpower et autres fleurons du patronat français ne pourraient remplir leurs contrats (et leurs poches).
  • Parce que nous n'acceptons pas cette instrumentalisation des étrangers,
  • Parce que nous condamnons le racisme d'Etat des pays de l'espace Schengen, et en particulier de la France,
  • Parce que nous voulons l'égalité des droits et le respect du droit du sol
Nous exigeons :
  • l'arrêt des politiques anti-immigré(e)s,
  • l'arrêt des contrôles d'identité au faciès,
  • l'arrêt des expulsions, des arrestations, des incarcérations d'étrangers,
  • la régularisation de tous les sans-papiers.
Indignons-nous, révoltons-nous ! Construisons ensemble une lame de fond, citoyenne, contre tous les racismes et toutes les politiques anti-immigré-es en revendiquant, haut et fort, un autre vivre ensemble.
 
signataires locaux : CGT, CFDT, MPP, AIDES, ATTAC,  Baobab, Collectif des sans papiers, Comité de soutien aux sans papiers, Europe-écologie-Les Verts, Femmes solidaires, FSU, Jeunes Communistes, NPA, PCF, Solidaires, Sud PTT, Sud Santé-Sociaux, Sud Education, Théâtre en action, Pastorale des migrants.
Plus d'infos sur les autres villes relayant l'appel, tous les signataires etc : http://dailleursnoussommesdici.org/

 

30 avril 2012

LES MIGRATIONS EN FRANCE

 

 

Déclaration universelle des droits de l'homme 10 DECEMBRE 1948

Article 13

1. Toute personne a le droit de circuler librement et de choisir sa résidence à l'intérieur d'un Etat. 2. Toute personne a le droit de quitter tout pays, y compris le sien, et de revenir dans son pays.

Article 14

1. Devant la persécution, toute personne a le droit de chercher asile et de bénéficier de l'asile en d'autres pays. 2. Ce droit ne peut être invoqué dans le cas de poursuites réellement fondées sur un crime de droit commun ou sur des agissements contraires aux buts et aux principes des Nations Unies.

 

LE MIGRANT

 

Actuellement, environ 3% de la population mondiale (près de 200 millions de personnes) se trouvent hors de leur pays de naissance. Il s’agit dans leur immense majorité de migrations Sud/Sud. 55% des personnes en situation d’immigration ont quitté un pays pauvre pour un autre pays du Sud un peu moins pauvre. C’est ainsi que l’on compte 30% d’étrangers en Côte d’Ivoire, 3 millions de réfugiés en Iran, 2 millions au Pakistan...

 

Un migrant est une personne qui quitte son pays d’origine pour s’installer durablement dans un pays dont elle n’a pas la nationalité. Les personnes qui quittent leur pays d’origine pour venir vivre dans un autre État cherchent de meilleures conditions de vie. L'émigration peut être une décision fortement contrainte par le contexte pour une raison :

    - politique (réfugié politique)

    - économique (habitant de pays pauvres cherchant un meilleur niveau de vie dans les pays riches, éventuellement temporairement)

  1. sentimentale (volonté de s’installer dans un pays par goût, par exemple si l’on se reconnaît dans ses valeurs).

  2. professionnelle (mission de longue durée à l’étranger)

  1. climatique (fuite des zones à grand risque, après une catastrophe naturelle )

 

 

 

LA DEMANDE D’ASILE

L’ENTREE ET SEJOUR EN FRANCE

LES DIFFERENTES PRODEDURES

LE DIFFICILE PARCOURS D’UN ETRANGER

 

En France, il y a eu quelques 30 modifications des lois sur l'immigration (l’ordonnance du 2 novembre 1945 puis du code CESEDA ,code de l'entré et séjour des étrangers et du droit d'asile); aujourd'hui ces lois se traduisent par un durcissement des conditions d'accueil, des  demandes d'asile et de régularisation.

 

Les textes principaux régissant l'entrée et séjour des étrangers en France et l’asile sont :

 

* La convention de Genève du 28 juillet 1951 qui donne une définition du réfugié- « toute personne qui, craignant avec raison d’être persécutée du fait de sa race, de sa religion, de sa nationalité, de son appartenance à un certain groupe social ou de ses opinions politiques, se trouvent hors du pays dont elle a la nationalité et ne peut ou, du fait de cette crainte, ne veut se réclamer de la protection de ce pays ».

 

* La convention européenne de sauvegarde des droits de l’homme et des fondamentales (4 novembre 1950). Le législateur s’est basé, pour la protection subsidiaire, sur son article 3 qui stipule : « nul ne peut être soumis à la torture ni à des peines ou traitements inhumains ou dégradants ».

 

* Le règle ment DUBLIN II du 18 février 2003 : signée par tous les états membres de la communauté européenne, elle remplace l’accord Shengen relative à l’asile et La convention de Dublin du 15 juin 1990 . Il établit les critères et mécanismes de détermination de l'Etat membre responsable d'une demande d'asile présentée dans l'un des Etats membres par un ressortissant d'un pays tiers;

 

 

* Code de l'entrée et du séjour des étrangers et du droit d'asile, modifiée la dernière fois en 2011  ; ce code regroupe toutes les lois, décrets, circulaires qui régissent l'entrée, le séjour, l'asile et l'éloignement de l'étranger.

 

 

Pour plus d'information  voir les liens ci-dessous:

 

http://www.ldh-france.org/

www.educationsansfrontieres.org/

http://www.cimade.org/

http://www.gisti.org/

 

1ère PARTIE : L’ASILE

 

Introduction

 

Depuis la loi du 10 décembre 2003, l’asile territorial a disparu et est créé la protection subsidiaire. L’asile conventionnel (relatif à la convention de Genève) reste applicable.

Ces deux asiles sont étudiés simultanément par l’Office Français de Protection des Réfugiés et Apatrides (OFPRA).

 

 

I) L’entrée en France

 

Un étranger peut faire une demande d’asile qu’il soit entré avec un visa (régulièrement) ou sans visa (irrégulièrement).

Il existe malgré tout des filtres à la frontière pour limiter l’entrée en France, c’est le rôle de la police de l’air et des frontières.

 

L’étranger peut être mis en zone d’attente (zone où sont retenus les étrangers dans l'attente de les renvoyer dans leur pays d'origine, le pays responsable de sademande d'asile ou tout simplement en cas de refus d'entrée sur le territoire). Il peut y rester 20 jours à 26 jours maximum (s’il fait une demande d’asile dans les 4 derniers jours). L’étranger peut être reconduit à la frontière avant même de faire une demande d’asile.

 

S’il fait une demande d’asile en zone d’attente, celle-ci sera étudiée rapidement. En cas de refus il pourra faire un recours.

Dans le cas où la personne peut obtenir un sauf conduit, elle aura 8 jours pour se présenter dans une préfecture et faire une demande d’asile dans les conditions normales.

 

 

II) Les Procédures à suivre pour faire une demande d’asile

 

 

A/ La procédure normale – admission au séjour

 

Il faut prendre rendez-vous avec la préfecture (avec quatre photos et une domiciliation). Au rendez vous, la préfecture va délivrer le dossier de demande d’asile et une autorisation de séjour d’un mois (APS). Le demandeur devra préciser s’il veut ou pas entrer en Cada (centre d’accueil des demandeurs d’asile) (il ne recevra l’allocation temporaire d’attente que s’il accepte de rentrer dans cette structure).Il devra ensuite aller à l'OFII (Office Français de l'Immigration et de l'Intégration).

Le dossier devra être complété (avec l’histoire du demandeur écrite en français, avec 2 photos, les originaux des pièces d’identité, plus tout document pouvant aider à défendre le dossier, ne pas oublier de vérifier que le dossier est signé). Il sera envoyé à l’OFPRA avant 21 jours.

 

L’OFPRA confirmera l’enregistrement du dossier par l’envoi d’un certificat d'enregistrement qui permettra : a) la délivrance d’un récépissé de 3 mois renouvelable durant le délai d’instruction du dossier, b) l’ouverture des droits sociaux (CMU, allocation temporaire d’attente (autour des 310 euros), demande d’entrée en CADA). Le demandeur n’aura pas droit au travail (sauf cas exceptionnel ou procédure longue, marché du travail ayant besoin de main d'œuvre, contrats saisonniers – contrat n'excédant pas trois mois). Les dossiers sont étudiés en moyenne en 12 mois, volonté du gouvernement à accélérer les procédures .

Si la demande est refusée, l’étranger a un mois pour saisir la CNDA (Cour Nationale du Droit d’Asile). Il peut être défendu par un avocat (l’aide juridictionnelle est possible ). Le recours est suspensif.

 

Si la demande est acceptée, le réfugié recevra un récépissé de 3 mois puis une carte de 10 ans à la préfecture. Il sera mentionné qu’il a obtenu le statut de réfugié (les certificats de réfugiés n’existent plus). Les personnes, protégées par la protection subsidiaire, recevront un récépissé de 3 mois puis une carte de un an. Il signera aussi un contrat d'intégration avec l'OFII.

 

Attention : même si l’OFPRA accepte de délivrer le statut, la préfecture ou le ministère de l’intérieur pourra saisir la CNDA ou l’OFPRA pour enlever le statut ou éviter de renouveler un titre de séjour.

 

 

B/ Les cas particuliers

 

  1. Refus d’admission au séjour

 

Lorsqu’un étranger est concerné par un problème d’ordre public ou lorsqu’il arrive d’un pays dit sûr (pays respectant les droits de l’homme et les règles démocratiques), la préfecture ne délivrera pas de récépissé. C’est le refus d’admission au séjour. L’étranger peut malgré tout faire une demande d’asile (il a 15 jours pour constituer son dossier). Dans ce cas, la saisie de la CNDA après un refus de l’OFPRA, ne sera pas suspensif (la préfecture peut décider de reconduire à la frontière le demandeur même après le dépôt d’un recours).

 

  1. Refus d’enregistrer un dossier à l’OFPRA

 

L’OFPRA peut ne pas enregistrer le dossier si celui-ci n’a pas été envoyé dans les 21 jours, ou encore s’il est incomplet (l’étranger risque de ne pas pouvoir faire ou refaire une demande d’asile).

 

  1. Refus à la CNDA

 

Le recours à la CNDA peut être refusé par ordonnance si le dossier a été envoyé hors délai, s’il est incomplet, ou encore s’il n’y a aucun élément nouveau.

 

  1. L’étranger peut être renvoyé dans son pays s’il peut être protégé dans une zone de ce pays par un agent de protection (organisation internationale ou régionale ou étatique). C’est l’Asile Interne.

 

 

 

 

2ème PARTIE :

L’ENTREE ET SEJOUR DES ETRANGERS EN FRANCE

 

 

I/ La demande de visa et l’entrée en France

 

La demande de visa se fait à l’ambassade de France. Il faut apporter des preuves de ressources suffisantes, une assurance (médicale et rapatriement), une attestation d’accueil (celle-ci coûte 45 euros(chiffres en constante augmentation au cours du vote des lois de finances ces dernières années) à la personne accueillante et c’est le maire qui la délivrera après vérification du logement de l’accueillant).

 

Les refus ne sont pas motivés sauf pour les cas d’enfants de français, parents d’enfants français, conjoint de français, étrangers malades. Il est toujours possible de faire un recours contentieux devant l’ambassade ou la commission de recours contre la décision de refus de visa (ministères des affaires étrangères).

L’entrée en France peut être refusée, à la frontière, même si l’étranger a un visa (problème d’ordre public, fraude…).

 

 

II/ La procédure pour faire une demande de régularisation (en France)

 

L’étranger peut se présenter à la préfecture mais il est conseillé, malgré tout, d’envoyer un dossier complet par courrier en recommandé avec accusé de réception.

Le préfet a 4 mois pour répondre à la demande. S’il n’y a pas de réponse au bout de 4 mois, c’est un rejet implicite.

 

 

A) Les différentes cartes de séjour

 

  1. Les cartes de séjour d’un an (dites cartes temporaires)

 

Il existe les cartes salariées, étudiantes, scientifiques, retraitées, artistes et vie privée et familiale.

Les cartes « vie privée et familiale » concernent les cas de délivrance de plein droit (les conjoints de français, parents d’enfants français,  mineur arrivé en France depuis l’âge de 13 ans, étranger malade…)

Même dans ces cas, il n’est pas garanti d’obtenir une carte de séjour : c’est à l’étranger d’apporter les preuves de présences, de bonne foi etc.. mais c’est la préfecture qui a tout pouvoir pour prendre en compte ou non les éléments apportés.

Pour ce même titre de séjour, si la préfecture décide de donner un refus, elle doit aussi saisir la commission de séjour qui donnera un avis sur le dossier (avis qui peut modifier la décision du préfet mais qui n’a pas force obligatoire).

 

  1. La carte de résident de 10 ans

 

Il faudra 5 ans de carte temporaire avant de pouvoir demander une carte de 10 ans. Pour les conjoints de français, les parents d’enfants français, et les membres de familles, il faudra attendre 3 ans.

C’est le préfet qui décidera de délivrer ou pas cette carte selon certaines conditions :

- Le travail (le plus souvent avec un contrat CDI)

- Une intégration républicaine (langue française, connaissance des règles qui régissent notre pays)

 

Toutes ces cartes, d’un an ou de 10 ans, peuvent être renouvelées, c’est la préfecture qui décide de ces renouvellements. Un refus est possible pour : problème d'ordre public, perte de son travail, fraudes, travail au noir, regroupement familial illégal…

 

 

B) Les cas Particuliers

 

  1. Les demandeurs de la communauté européenne

 

Ils pourront séjourner en France et travailler sans carte de séjour (sauf pour les derniers entrant dans la communauté européenne pour qui un titre de séjour est nécessaire). Mais une obligation c’est ajouté, le fait de s’inscrire à la mairie de son domicile dans les 3 mois de son arrivé ; dans la  loi du 23 octobre 2007, il est possible d’expulser un résident européen en cas de problème d’ordre public.

 

 

 

 

  1. Le cas des algériens et des tunisiens

 

Il existe des accords entre ces deux pays et la France au sujet de l’entrée et séjour et du travail. Ils ne sont pas concernés par tous les articles du code de l’entrée et séjour des étrangers et du droit d’asile (CESEDA) (sauf pour les demandes de visa, le regroupement familial et les mesures d’éloignement).

 

 

III/ Les recours possibles

 

Si la préfecture refuse d’accorder un titre de séjour, il est possible au demandeur de faire des recours. Il en existe trois :

  • Le recours gracieux : on redemande à l’autorité qui a pris la décision de réétudier le dossier.

  • Le recours hiérarchique : on saisit le supérieur hiérarchique de l’autorité qui a pris la décision, en l’occurrence le ministre de l’intérieur.

  • Le recours contentieux : l’étranger saisit le tribunal administratif pour casser la décision du préfet ou du ministre de l’intérieur.

En même temps que le refus, l’étranger recevra une obligation de quitter le territoire (OQTF), il n’aura que 30 jours pour saisir le tribunal administratif pour casser cette mesure d’éloignement du territoire. Le tribunal jugera dans un délai de 2 à 3 mois. Ce délai peut se réduire lorsque l’étranger est mis en rétention administrative (48h après la notification de la mise en rétention administrative).

 

 

IV/ Le regroupement familial

 

Un étranger régulier en France depuis 18 mois (en possession d’une carte de séjour) peut faire venir sa famille en France (femme et enfants mineurs de moins de 18 ans).

Deux conditions sont nécessaires :

  • Un logement normal pour l’accueil de la famille.

  • Des ressources suffisantes (il sera demandé un CDI et 12 fiches de paie) ; selon la taille de la famille il lui sera demandé le SMIC avec une majoration de 20 %.

La préfecture (via l'ARS) a 18 mois pour répondre. Si un refus intervient, les recours sont les mêmes que ceux cités précédemment.

Les membres de famille, s’ils sont acceptés à séjourner reçoivent une carte de un an (attente de 3 ans pour demander une carte de 10 ans avec intégration).

L’étranger, en situation régulière, peut perdre son titre de séjour s’il fait entrer en France sa famille, irrégulièrement (appelé « regroupement sur place »).

La famille à l’étranger devra suivre une formation de la langue française, ainsi des valeurs républicaines qui régissent la France.

En cas de doute de la filiation, il sera demandé à la mère de famille de passer un test ADN (actuellement non obligatoire et concernant qu’un certains nombres de pays).

 

 

V/ La rétention administrative et la reconduite à la frontière

 

Tout étranger s’étant maintenu en France irrégulièrement peut être reconduit à la frontière. Ce peut être une personne n’ayant jamais demandé une régularisation ou encore une personne ayant eu une réponse négative de demande de titre de séjour et s’étant maintenu en France après l’OQTF.

 

Il peut s’agir aussi d’étranger ayant eu des problèmes d’ordre public ou ayant fait de la prison.

L’étranger risque de se voir notifier des mesures d’éloignement :

-    OQTF (obligation à quitter le territoire) avec délai (recours en 30 jours)ou sans délai (recours en 48 heures), accompagné d'une interdiction de retour (2 ou 3 ans)

  • Arrêté d’expulsion (ministériel ou préfectoral) pour cause d’un problème grave d’ordre public.

  • ITF (interdiction du territoire) faite par un juge lors d’un jugement d’ordre pénal.

 

Le cas les plus fréquents sont les OQTF (délivré après un refus de séjour ou d’un renouvellement de séjour avec un délai)  ou lorsque l’étranger est mis en rétention administrative (l’étranger a été arrêté chez lui ou au cours d’un contrôle d’identité – délai de 48 h) et non connu de la préfecture ou encore un an après qu’il se soit vu notifié un refus de séjour accompagné d’une OQTF). Le préfet peut accompagner l'OQTF d'une interdiction de retour :

 

  • Avec le refus de séjour, l’étranger reçoit une OQTF contre laquelle il n’a que 30 jours pour la casser devant le tribunal administratif.

  • En rétention administrative : l’étranger peut être maintenu 45 jours maximum avant d’être reconduit à la frontière (5 jours, puis 20 jours et encore 20jours. C’est le juge des libertés et de la détention qui décide de la prolongation du délai de rétention), il ne le verra qu'au bout de 5 jours de rétention. L’étranger a droit à un avocat, un médecin et un interprète et voir les personnes de son choix. Il est avertit de ses droits dans les meilleurs délais. L’étranger n’a que 48 h pour saisir le tribunal administratif pour casser l’OQTF si celle-ci vient de lui être juste notifiée.

 

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